Est il possible d’être Heureux quand on souffre?


 

 

La joie et la souffrance!

 

Etes-vous heureux? Ou désirez-vous être heureux?

La recherche du bonheur est un désir inscrit dans le cœur de chaque homme. Même inconsciemment, nous avons tous ce objectif: être heureux!

Observe tes choix et tu verras que toutes tes décisions tendent vers ce but. Mais quelle joie recherchons-nous? Une satisfaction pour obtenir ce que l’on désire? Une émotion immédiate?

La joie sentiment est une sensation, un plaisir, un bien être, un sentiment de satisfaction, un bonheur mais cette joie est inconstante et fugace. Ecoutons ce que nous dit Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus à ce propos:

« Il est des âmes sur la terre qui cherchent en vain le bonheur. Mais pour moi, c’est tout le contraire
la joie se trouve dans mon cœur. Cette joie n’est pas éphémère. Je la possède sans retour comme une rose printanière elle me sourit chaque jour ». (Poésie 45 – Ma joie)

Comment se manifeste cette joie?

Imaginons la Trinité:

La plus grande joie de Jésus est de se donner au Père et la joie du Père est de se donner a son Fils. L’Esprit Saint est donc cet amour donné et reçu qui a pour conséquence une joie infinie. Dans la mesure où nous donnons à Dieu et à notre prochain, nous entrons dans ce cercle d’amour qui porte en lui le fruit de la joie. Cette joie est la joie chrétienne qui dépasse la joie simplement humaine. Elle est permanente, elle nous habite, parce que elle est l’Esprit Saint  qui est en nous. « Nous sommes le temple de l’Esprit Saint » cf. 1 Cor 6, 19   Plus nous sommes capables d’accueillir cet Esprit plus nous aurons l’opportunité d’être joyeux.

Les apôtres étaient dans la joie même en prison parce que les souffrances qu’ils ont endurées sont un témoignage de leur amour pour Dieu et pour leurs frères.

« Les apôtres se retirèrent de devant le sanhédrin, joyeux d`avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus. » Actes 5, 41

Quand nous vivons la certitude d’être aimés par Dieu nous sommes plus forts et nous ne nous laissons pas abattre par les épreuves de la vie. Nous découvrons, encore plus dans ces moments là l’amour infini du Père qui ne nous abandonne pas et qui prend soin de nous. C’est alors que nait dans notre cœur la gratitude, la louange, la joie.

Nous pourrons également nous sentir heureux même dans la souffrance car c’est une occasion  de participer aux souffrances du Christ et de nous associer a son œuvre de rédemption. Ainsi, la vie de Jésus prolonge en nous.

Nous ne nous réjouissons pas de la souffrance pour elle-même mais parce qu’elle est œuvre de salut pour nous et nos frères.

« Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église ». Col 1, 24

Enfin, là où sont la croix et le Christ, est la Résurrection. Comme il doit être triste de souffrir sans Jésus, sans l’espérance. La joie et la souffrance cheminent ensemble sur Terre, mais pour le chrétien la Croix et la Résurrection sont encore plus indissociables. Savoir que la Croix n’est jamais la dernier étape nous donne une force et une joie indescriptible.

Nous pourrons faire nôtre les paroles de Sainte Thérèse:

Pourrais-je n’être pas joyeuse
et ne pas montrer ma gaieté ?…
Ma joie, c’est d’aimer la souffrance,
Je souris en versant des pleurs
J’accepte avec reconnaissance
Les épines mêlées aux fleurs.

« Pour toi, mon Divin petit Frère
« Je suis heureuse de souffrir
« Ma seule joie sur cette terre
« C’est de pouvoir de me réjouir.

« Jésus, ma joie, c’est de t’aimer ! »

(Poésie 45 – Ma joie)

Sœur Simone Miranda