Le chemin de la souffrance


  • Le chemin de la souffrance 

Shaloom bien- aimés en Christ! Je m’ en vais vous partager cette méditation pour fortifier notre foi face aux épreuves de la vie. Que le SEIGNEUR Jésus Christ l’agneau de Dieu vous bénisse d’avance. Pourquoi tant de souffrances dans ce monde? Pourquoi des maladies et des douleurs alors que nous avons un DIEU, Père bon et miséricordieux? Nous pouvons poser tant de question dont nous trouverons des réponses convaincantes t satisfaisantes dans le mystère de la croix …
En effet, la vie est un temps où alternent joies et peines. Toute vie doit passer et mourir, toute vie doit souffrir et finir. La vie est un chemin du calvaire. Il y a une bonté de Dieu qui accepte que son bien aimé soit sujet aux tribulations, à la souffrance. Tout se passe au fond de nous mêmes , dans l’ étendue océanique de l âme, où le DIEU miséricordieux, pour purifier l âme, laisse le corps s envahir des chagrins. Ce qu’ on appelle les épousailles mystiques. Dans ce domaine, quand le corps souffre, si la souffrance ici est un processus de purification, l’âme se déploie. Elle deviendra un édifice de pureté cristalline.
Alors, toute âme pour être digne de Dieu doit passer par la petite voie de souffrances. Elle doit plonger dans «  » la nuit spirituelle des sens, dans l’union mystique  » où DIEU est l’unique consolation. Le Christ a souffert. Tous ses disciples ont connu le martyre. Les saints également sont rentrés par la petite porte des tribulations. De même qu’il n y a pas de contrition sans absolution véritable, de même s’ il n y a pas de pénitence il n y a pas de vraie purification. Sur terre, on ne marche pas pieds hauts. On se les salit. Et toute marche ne va jamais sans se salir les pieds. Il faut apprendre à surmonter son chagrin et à se dominer courageusement. Ainsi nous pourrons vaincre les souffrances. D’ailleurs, DIEU permet la souffrance pour que l’homme prenne conscience non seulement de caractère pénitentiaire du péché, mais aussi de sa finitude. L’homme n’est ni ange ni DIEU pour ne pas souffrir. Car dans la vie , ce qui nous attend, ce sont des épines et des roses. La souffrance il faut l’accueillir comme une amie.
D’autant plus que la miséricorde divine ne nous épargne pas de la souffrance, elle nous libère des scrupules et de l’angoisse. La vie de Jésus est une illustration magnifique de la petite porte de souffrances par où tous doivent entrer. Quand Jésus a poussé son cri de détresse sur la croix, Dieu a accepté que son fils meurt volontiers. Dieu a permis que job soit frappé des plaies. Celui ci, en proie aux souffrances n’ a pas renoncer à son DIEU. Nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu pour le meilleur et le pire qui nous accablent. On veut bien gravir la montagne et le bon Dieu veut nous faire descendre au fond d’une vallée fertile de misère. En Mai 1883, Thérèse de Lisieux dans sa maladie est entrain de regarder la statue de la vierge Marie qui a toujours été au cœur de la famille. Elle la voit s’ animer. En avançant La vierge Marie lui sourit. Elle la touche et Thérèse est guérie immédiatement.
Saint Augustin s’interroge: unde malum facemus? Pourquoi nous faisons le mal? Pourquoi sommes-nous parfois dans le chemin de souffrances? Pourquoi la famine? Pourquoi la famine, la guerre, des maladies et les handicaps? Pourquoi le  ? Dieu est miséricorde. DIEU est tendresse et pitié. Il est douceur, bienveillance  et compassion. Cependant, voir souffrir un innocent est incompris. Le mystère de la croix peut nous éclairer. Beaucoup croient. Mais devant les épreuves ils prennent une attitude désinvolte: il vont d’églises en église. Ils cessent parfois de prier en bafouant l’église et sa morale.
Or souffrir peut paraître comme une épreuve de fidélité à l’ égard de DIEU. Comme le feu affine l’or, les épreuves affinent la foi. La souffrance accueillie avec foi est une sorte de purification , d’anoblissement et de reprise de conscience du péché collectif ou personnel. Le juste comme le méchant doivent tous passer par la souffrance un jour à l’autre. « Dieu fait pleuvoir sur le juste comme sur le méchant « . Et l’ humain n’ est pas toujours en état de cerner les intentions de Dieu. Pour cette raison, la souffrir reste et restera pour l’ humain un énigme. Les églises qui monnaient le bonheur comme si elles étaient un antidote curatif de la souffrance ne connaissent encore rien sur cet énigme.
Cependant, l’énigme des souffrances de JÉSUS nous apporte une réponse définitive. Le scandale de la croix éclaire l’énigme de la souffrance et de l’ angoisse engendrée par la mort. La croix du Christ nous dit que la souffrance appartient de façon organique à l’histoire du monde. Le fait que Jésus ait souffert la passion pour nous engage tout homme à prendre sur soi les fardeaux des autres et à s’investir activement partout où l homme est capable de réduire ou de supprimer la souffrance. Où la souffrance est supprimée il y reste toujours des bribes à laquelle l’homme est incapable de pallier. Toute vie se consomme au creuset de la souffrance. Voilà pourquoi, dans la première tranche de sa vie, sœur Faustine tombe malade. Elle souffrait de la tuberculose non diagnostiquée. Voilà que la maladie, malgré beaucoup de tentatives de soins, l’emmenait graduellement à l’ épuisement complet. La religieuse gardait son calme et sa candeur, son équilibre et son espérance intacts. Jamais elle n’ avait désespéré. Jamais elle n’ avait cherché les solutions loin de Dieu et de l hôpital. Faustine avait compris que  » voulant purifier l’âme, JÉSUS emploie des outils qu’il veut. La nuit n’empêche pas de se réfugier dans l amour. « 
Dans les douleurs et la mort, regardons la croix du Christ. C’est elle notre force et notre candeur.  » tous regarderont celui qu’ ils ont transpercé  » disait le prophète Zacharie. En regardant Jésus crucifié, nous pouvons être pleins d’espoir contre toute désespérance. Car toute souffrance du chrétien est une  » communion aux souffrances rédemptrices du Christ « . L’ homme peut donc trouver en Christ crucifié toutes les réponses aux questions angoissantes que génère l’existence. A tous ceux dont le joug de la vie semble écrasant, JÉSUS montre, par ses souffrances, le caractère passager de la vie et le salut qu’il faudra espérer. A condition que l’homme accueille la grâce de Dieu qui aide à supporter avec patience et persévérance le poids de la vie. La bible dit:  » celui qui veut venir à moi, qu’ il renonce à lui – même, qu’ il prenne sa croix et me suive.  » Mt16, 14.
Dieu a donné son Fils unique pour sauver le monde de la douleur du péché. Sauver veut dire libérer du mal. Pour autant dire que  » le salut est étroitement lié au problème de la souffrance. » Car DIEU a donné son Fils au monde pour libérer l’homme. Dieu a donné, Il a livré. La libération doit être accomplie par le Fils de Dieu à travers ses propres souffrances. Ainsi, par la souffrance, l’adepte du Christ participe ouvertement au mystère pascal. La rédemption s’est accomplie par la souffrance du Christ. Et  » tout homme peut par ses souffrances participer aux souffrances rédemptrices du Christ.  » ( pape Jean Paul II , Salvifici Doloris 19. )
Le Christ nous apprend non pas à refouler les souffrances mais à les transformer en bien sans révolte. Quoiqu’ elles soient grandes et tirent en longueur, les chrétiens assument activement la souffrance comme don de Dieu. Dans l’amour les amants viennent avec tout. « Dans la vie du chrétien Jésus vient avec tout ». C est la morale chrétienne. Je n’encourage ni stoïcisme ni dolorisme moins encore pessimisme et inactivisme. Il y a des douleurs qui persistent. Cela ne veut pas dire qu’elles ne finiront point. L’euthanasie n’ est pas une meilleure solution pour abréger les douleurs. L’ espérance en vaut mieux.  » comme la maladie se mesure à l’aide d’un thermomètre et une forte fièvre nous indique la gravité de la maladie; ainsi, dans la vie spirituelle , la souffrance est le thermomètre qui mesure l’amour de Dieu dans l’ âme…. le noyau de l’amour , c est le sacrifice ». Toute souffrance n’est méritoire que si elle est unie à celle du Christ. Jésus disait à la sœur Faustine:  » j ai besoin de tes souffrances pour sauver les âmes. »
Abbé Jean Massouma curé à kibangou diocèse de dolisie Congo Brazzaville