« Jésus m’appelait tout doucement… »


Je m’appelle Soeur Sébastiana .

Jésus m’appelait tout doucement parce que son appel est toujours discret. « Il ne crie pas, Il n’élève pas le ton, Il ne fait pas entendre sa voix dans les rues » (Is 42, 2).

Mais moi, je ne L’ai pas entendu tout de suite. J’étais une fille comme toutes les autres, très occupée de moi-même, pleine de vanités, vêtement de marques, envie de m’amuser… Il m’attendait, Il me tendait la main, et moi je ne le savais pas.

Il a attendu que je puisse connaitre l’amour humain, et après Il m’a fait connaitre le sien, infini, inconditionnel. J’ai découvert que j’étais aimée, terriblement aimée, malgré ma petitesse, ma misère. Il m’a éclairé, Il m’a fait découvrir un autre chemin, le chemin de l’amour vrai, le sien, un amour capable de donner sa vie pour les autres.

J’ai contemplé cet amour cloué sur une croix, versant son sang jusqu’à la dernière goutte. J’ai accepté son invitation à Le suivre, à chercher à L’imiter ; j’ai même eu envie de parler de Lui à tout le monde. Il m’a revêtu de la robe de sa Mère, notre Dame du Mont Carmel et son Esprit Saint m’a appris à prier et m’a donné le courage de sortir de mon pays, de devenir sa messagère, missionnaire en Italie, en France et je ne sais pas où encore.

Je suis là, j’essaie de faire de mon mieux, en attendant le jour du face-à-face éternel, où je pourrai contempler mon Divin Crucifié sans le voile de la foi. Il attend seulement que je termine cette course pour me donner complètement ce bonheur que je commence déjà à goûter ici-bas. Je suis heureuse comme personne, parce que Jésus est toujours là, à mon côté, pour m’aider dans tous mes besoins.