Comme l’argile devant le potier


 Deuxième dimanche de carême : Abraham, comme l’argile devant le potier 

 

 

 

 

Contemplons ce vase qui, au départ n’était que de l’argile, de la boue. Il a fallu que cette argile accepte de s’abandonner, se laisser modeler jusqu’à passer même par l’impact du feu. C’est par l’impact que se forge ‘un caractère’ d’où va surgir toute sa beauté, dont tous profiteront.

Nous retrouvons quelque chose de cet impact dans la promesse que Dieu fait à Abraham.
« Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront ; celui qui te maudira, je le réprouverai. En toi seront bénies toutes les familles de la terre. »

« Tout humain passe par le même processus. Nous naissons, nous grandissons et nous sommes tous appelés à mourir ».

Les textes de ce jour nous invite à nous métamorphoser spirituellement. En Jésus, à sa transfiguration, se produit un changement corporel très profond.

Laissons-nous aller à la confiance et à l’amour du Père qui nous transforme de l’intérieur à l’extérieur. Soyons comme l’argile devant le potier, acceptons que Dieu nous donne la forme qui lui plait et qu’il fasse toute chose en ton temps. Soyons toujours confions. C’est de cette confiance que jaillira les perles de la bénédiction.

Ce que tu as reçu gratuitement, donne-le gratuitement.

‘Tu deviendras une bénédiction.’ Dire du bien de quelqu’un, c’est lui révéler sa dignité, sa grandeur sa qualité d’êtres fils de Dieu, la beauté qu’ils portent en lui. Puisque bénir est donc l’inverse de maudire : dire du mal de l’autre est destructeur, même si le mal constaté est réel, tant que cela n’est pas accompagné par dire du bien.
Exerçons-nous alors à ne dire du mal de quelqu’un que si nous sommes capables d’abord de lui dire du bien. Cherchons par exemple une qualité à valoriser chez l’autre avant de lui faire des reproches.

Tout au long de cette troisième semaine de carême, nous sommes appelées à devenir des bénédictions pour toutes les personnes que nous allons rencontrons.

Sœur Gladys cmes